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Association pour l'aide aux jeunes auteurs

Damien LAFON Juliette HUBERT – Road trip sur les pistes du Costa Rica

Photos : CC WHA'PPEN

Photos : CC WHA’PPEN

Que faire et où aller, pas évident de s’organiser quand on débarque dans un endroit inconnu où tout est à prévoir. Impatients et avides de découvertes nous partirons sur les pistes du Costa Rica le lendemain à l’aube, à bord de notre 4×4 pour une aventure inédite.
La côte caraïbe

Tout est là, la carte est sortie et il ne reste qu’à prendre la route en direction de la côte est du pays, les pistes jonchées de crevasses en direction des Caraïbes ralentissent la progression du véhicule. Il faut s’armer de patience, mais les paysages rencontrés sur le chemin nous émerveillent et nous font oublier les longues heures passées au volant.

On en est certain, c’est une destination parfaite pour les amoureux de la nature. Chemin faisant, nous découvrons immédiatement l’amabilité des Ticos qui nous accueillent au son des PURA VIDA, l’expression favorite des locaux qui en usent à tout bout de champ pour se saluer, par référence à la beauté qui les entoure.

Il y a un air de Kingston (Jamaïque) par ici, les habitants de cette partie du pays sont originaires des Antilles. L’ambiance est chaleureuse, animée par la musique reggae. Les meilleurs surfeurs du coin se rejoignent à Puerto Viejo, pour dompter la célèbre vague de la Salsa Brava dont les rouleaux impressionnent les jeunes surfeurs venus encourager leurs champions locaux.

A Cahuita, le Buttercup center, du nom de sa mascotte, est une structure unique. Son but est d’assurer la protection et la réhabilitation du paresseux. Cet animal arboricole, souvent comparé à tort à un singe, vit dans la forêt tropicale d’Amérique centrale et passe près de 80% de son temps à dormir. D’une lenteur surprenante, il est en voie d’extinction, méconnu par l’homme et vulnérable face aux multiples dangers qui l’entourent.

Non loin de Manzanillo, à la frontière du Panama, sur la route de la réserve biologique d’Hitoy Cerere, nous ferons quelques arrêts à la rencontre des indigènes de Bribri et Shiroles pour un échange culturel, chaleureux et sincère qui illuminera notre journée. Ils nous feront, entre autres, partager leurs us et coutumes autour d’un café et de grains de cacao, production locale récoltée de façon artisanale.
Des Caraïbes au Pacifique

Après une semaine riche en émotions, notre goût pour l’aventure nous pousse à partir vers de nouveaux horizons, et c’est vers le Pacifique que se tourne cette fois notre regard. Une route de dix heures nous attend, soit environ 350 kilomètres, qui fera défiler sous nos yeux une diversité de paysages de plus en plus arides.

En route, nous contemplons les paysages lunaires du volcan Irazù, qui héberge en son cratère un lac acide d’un bleu émeraude. Le spectacle est impressionnant, émouvant même puisqu’il nous rappelle la catastrophe qui a eu lieu quelques semaines auparavant vers le volcan Poàs : un tremblement de terre. Ces phénomènes sismiques sont certes fréquents au Costa Rica mais ne laissent jamais indifférents. Les effondrements de terrains provoqués impliquent une reconstruction permanente des routes et des habitations touchées, mais également des esprits qui n’en sortent jamais totalement indemnes.

Nous poursuivons ensuite notre route en direction de la capitale San José, passage obligé du voyageur pour continuer sur la célèbre autoroute panaméricaine reliant l’ensemble des Amériques. Cette longue route de béton sans fin, bien différente des pistes cabossées rencontrées auparavant, nous mènera à Dominical. C’est fatigués et des images plein la tête que s’achève ici notre transition Caraïbe-Pacifique, et que s’offrent à nous de toutes nouvelles perspectives.
Côte Pacifique

La côte Pacifique du Costa Rica est bien plus développée que ce que nous avons déjà pu voir, et recèle de nombreuses richesses.

A Dominical nous découvrons un havre de paix où les vagues déferlent sur la plage bordée par la forêt tropicale. De nombreux pélicans y volent aux côtés des baigneurs, transmettant une image idyllique.

Plus au Sud se trouve Bahia Drake, petit coin de paradis isolé et accessible uniquement après une journée de route agrémentée de rivières, par lesquelles nous devons passer avec précaution. Cette baie est gardée par des oiseaux sauvages, dont l’envol ajoute encore à la beauté du paysage.

Le Costa Rica est réputé pour ses parcs nationaux et ceux de Marino Ballena et de Manuel Antonio nous permettront d’observer tous types d’animaux, tels que des dauphins, des capucins, des singes hurleurs ou encore de nombreux oiseaux multicolores.

Notre voyage se poursuit vers le nord du pays, dans la région d’Arenal. Sur la route, un petit détour par la ville de Puntarenas nous fera passer, non pas sans frissons, sur un pont gardé par de nombreux crocodiles sauvages.
Le Nord

Ce n’est pas sans nostalgie que nous sentons arriver la fin du voyage, mais de nouvelles merveilles que nous ne soupçonnions pas vont encore nous émoustiller. Le Nord du Costa Rica est une région de plaines, un doux et vaste patchwork de pâturages et de forêt tropicale dans un spectaculaire écrin de montagnes.

Nous irons à la rencontre du joyau de la région: le volcan Arenal, le plus actif du pays.

Pour arriver à la Fortuna, il faudra contourner la laguna de l’Arenal, croisant sur le chemin bon nombres d’espèces animales faisant la réputation du pays. Il y a de quoi faire dans le coin : train aérien, canopée et tyroliennes longues de 800 mètres à travers la forêt tropicale, randonnée autour du volcan pour y voir les coulées de lave éclairer de couleurs chaudes le noir de la nuit.

L’heure du retour a sonné et c’est un peu déboussolés que nous arriverons à San José pour un départ imminent. S’achèvera ainsi notre aventure, ou l’histoire presque trop brève d’un road trip de 2200 km, d’un parcours pas toujours évident qui par sa beauté nous aura marqué à jamais.