Je suis arrivée au Shanti Garden en pleine après-midi d’été sous 40°, après avoir descendue la vallée pendant une heure, après avoir recherché ce lieu que personne ne connait mais dont tout le monde parle. C’est un endroit caché et reclus, qui tient à garder son secret : « C’est un lieu où tout est possible, où la seule loi est de respecter la nature et la communauté » me dit alors Mehmet, l’ami de Fetiye qui nous indique la route à suivre.
« Shanti garden » est un village de méditation, un lieu qui accepte les âmes perdues, qui recueille les voyageurs en mal de civilisation. Arrivée au camps, la surprise est totale: un endroit hors du temps, où règne une odeur d’encens indien et où les voix de Bob Marley et Farid Ferjad résonnent entre les arbres. Cet endroit aux apparences de camps hippie m’intrigue et je décide de m’y installer quelques jours pour comprendre, observer et qui sait, peut-être trouver cette paix intérieure que tout le monde ici, semble avoir trouvé.
Je décide de rencontrer le gérant, Hassan – qui deviendra un ami – qui me raconte son histoire : l’histoire d’un entrepreneur de bois qui décide de tout quitter pour construire de ses mains un endroit unique, perdu dans une vallée au bord de la mer, en communion avec la nature. Hassan dira de son village « This is my paradise… Love is everywhere ». Hasan lui, est soufis, une branche de la religion musulmane considérée comme la plus philosophique et spirituelle, qui se rapproche même de l’ésotérisme. C’est donc ce personnage aux choix de vie peu communs et sur son village atypique que je présenterai mes photos.