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Avec le concours du MAD
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Avec le conconours de la Presse Régionale
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Association pour l'aide aux jeunes auteurs

Elena Fusco – Sabra et Chatila : mémoire d’un camp palestinien

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La présence palestinienne au Liban date de la guerre avec Israël de 1948, appelée la nakba pour les Palestiniens. Le temps s’est arrêté dans les rues de Chatila. Tous les dix mètres une affiche de Yasser Arafat rappelle l’histoire, et la cause pour laquelle ce peuple se trouve au Liban.

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46 associations arabes et une vingtaine de ONG internationales aident les réfugiés palestiniens. Plusieurs centres médicaux, dont la clinique du docteur Mona, sont présents dans le quartier pour faciliter l’accès aux soins de santé aux Palestiniens.

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Chatila, Fatmeh la connaît par cœur. Elle l’incarne. Petite, vieille, ses rides sont comme ces ruelles : emplies d’histoire et de fatigue. Jamais elle n’est sortie des ces mures qui la protègent du grand Beyrouth. Bien que présents depuis des années, les refugiés palestiniens du Liban ne sont nullement intégrés dans les aspects sociaux, politiques et économiques du pays.

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Puanteur, crasses, câbles électriques mêlés aux tubes de distribution d’eau, l’insalubrité règne dans les rues du camp. Une fois par semaine passe un petit camion poubelle mis en place par UNRWA. Le gouvernement libanais ne fournit ni eau, ni électricité, l’UNRWA s’en charge.

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Dans le capharnaüm et la chaleur moite du mois de juin, les affiches colorées attirent le regard. Il y a un culte des images de martyres, hommes politiques, ou tout simplement propagande.

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Les Palestiniens demandent plus de libertés. Ils voudraient être considérés comme des citoyens réfugiés ayant droits civils, économiques et une mobilité. Ils contribueraient alors au système économique libanais en payant les taxes.

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Yousef vie dans cette chambre avec sa famille. Ils sont six. Les familles se retrouvent souvent dans des petites chambres insalubres sans aucune intimité pour vivre. La surface de Chatila n’augmente pas contrairement à sa population.

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Etant donné l’augmentation population, dû aussi à l’arriver les Libanais aussi à cause des prix devenus prohibitif de Beyrouth. Les habitants s’organisent et rajoutent des étages aux immeubles. Les Palestiniens ne peuvent pas être propriétaires d’une maison à l’extérieur du camp, la loi l’interdit, et souvent les prix sont bien trop chers. Depuis 2001 une nouvelle loi a été votée: aucune personne n’ayant pas la nationalité d’un pays reconnu par le Liban ne peut être propriétaire. La Palestine n’est pas un pays reconnu par le Liban.

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Fruits, légumes, cigarettes, tout est moins cher à l’intérieur des murs de Chatila. Les prix correspondent au niveau de vie des habitants. Interdit de pratiquer plus de trente métiers différents, les Palestiniens mettent en place leur propre commerce au sein même du camp.

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Plus de 56% des palestiniens n’ont pas de travail au Liban. Seulement 13% des femmes travaillent. 6% des Palestiniens ont un diplôme universitaire, or une meilleure éducation leur permettrait un meilleur accès au monde du travail. Ils sont considérés comme des étrangers et donc privés de leur droits civils, comme par exemple le droit d’association. Ainsi les ONG palestiniennes dépendent de Libanais afin de pouvoir s’enregistrer comme association.